SUSPENSION DES OPERATIONS CONJOINTES BARKHANE-FAMA

SUSPENSION DES OPERATIONS CONJOINTES BARKHANE-FAMA
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Pourquoi Paris est de mauvaise foi

Suite  aux derniers évènements, Paris a décidé de suspendre temporairement  opérations conjointes des troupes Barkhane avec les FAMa sur le front. Cette mesure met en doute la bonne foi de la France de vouloir aider le Mali dans la lutte contre le Terrorisme..

 

Après Washington, voilà Paris qui vient de commencer à appliquer sur le terrain ses menaces de sanctions contre Bamako pour avoir violé la charte de la transition instaurée consensuellement entre les parties maliennes sous l’égide de la communauté internationale suite au renversement du régime d’Ibrahim Boubacar Keïta, le 18 août 2020.

Ainsi, après la démission forcée du Président de la Transition, Bah N’Daw et le Premier ministre Moctar Ouane le lundi 24 mai 2021, Emanuel Macron a émis des condamnations du putsch qu’il a qualifié d’un « coup d’Etat dans le coup d’Etat ». Et il a prévenu que la France ne sera pas avec un Gouvernement illégitime et n’accompagnera pas le Mali dans aucune logique de composition avec les terroristes.

La France « a décidé de suspendre les opérations militaires conjointes avec les forces maliennes », a communiqué, le jeudi 3 juin dernier, le ministère des Armées, tout en précisant que cette mesure est prise à titre conservatoire. Donc, dans l’attente des « garanties » concernant le retour des civils au pouvoir à l’issue des élections prévues pour la période de décembre 2021 à avril 2022 inclusivement. Une sanction prise pour faire pression sur le nouvel homme fort de Kati, Colonel Assimi Goïta, et ses compagnons d’armes afin que soit restauré l’ordre constitutionnel en vigueur au cours de cette période transitoire, troisième du genre au Mali depuis l’avènement de l’ère démocratique en mars 1991.

Mais, pour l’intérêt supérieur de la nation malienne, pour nous, la France, qui est la première partenaire bilatérale du Mali au plan militaire, sécuritaire et de l’aide au développement, aurait dû se limiter à la multiplication des pressions pour la mise en place d’un Premier ministre civil et d’un gouvernement  de transition des hommes valables pour lancer directement  comme relever les défis actuels, organiser des élections crédibles à la date limite de la transition, mais non contre ni l’Armée malienne tout entière. Une armée désarmée mais brave et vaillante sur le front grâce à cet appui, à cette collaboration pratique et salutaire avec les troupes Barkhane. De ce fait, Paris a vraiment tort de suspendre cette coopération franco-malienne encourageante. Que le Gouvernement français veille mettre les intérêts supérieurs du Peuple souverain malien au-dessus de ces sentiments antifrançais des petites gens ; qu’il tienne le nouveau gouvernement d’Assimi Goïta et de Choguel Kokalla Maïga par les faits, les résultats mais à cause des activistes agitateurs dans les rues de Bamako scandant des slogans creux de sens et stériles ni aucun lendemain meilleur et salutaire pour le vrai Peuple malien silencieux.   Si la France maintienne sa position de ne pas collaborer avec l’armée malienne sur le front de lutter contre les terrorismes, les 9 mois restant de la transition le pire est à craindre. La France doit plutôt penser à toutes ces victimes civilo-militaires avant de sacrifier cette belle collaboration pour une simple démonstration de force.

Maï  Diallo

 

Mali Coura Media