CROISADE CONTRE L’IMPUNITE
Jusqu’où iront les autorités de la transition ?
La lutte contre la corruption bat son plein au Mali. A présent, des Maliens se demandent si les autorités qui nous gouvernent iront au bout de leur logique.
En effet, cette épine énorme qui tarde à sortir des pieds de nos décideurs depuis fort longtemps sera sans doute un élément clé de la réussite ou de l’échec de cette transition, avec ce gouvernement Choguel K. Maïga. Ce démarrage des actions de la justice est un couteau à double tranchant, selon certains observateurs, parce que tout simplement capable même d’emporter son homme. De nos jours, le combattre demeure une lutte vaine, un tunnel au bout très loin. Ce défi, lancé par les nouvelles autorités de la transition, fait partie intégrante des grands maux dont souffre le Mali. Pourtant, certains pensent que le moment est inopportun et d’autres le qualifient comme une véritable chasse aux sorcières.
Pourtant, ce gouvernement, calé entre le marteau et l’enclume, peut avoir le soutien sans faille d’une population partagée entre le pessimisme et le désespoir. Une population qui, malgré un pouvoir démocratique acquis en 1992, cherche difficilement un Etat de droit, une gestion transparente des affaires publiques. Un Etat où il y a équité entre les personnes. Pour ce faire, le Premier ministre Dr Choguel K. Maïga doit tout faire pour aller jusqu’au bout de ce combat. Ce combat, reste toujours, une aspiration constante de la plupart des nos concitoyens.
Nombreuses sont de nos jours les personnalités politiques maliennes qui pensent que l’heure n’est pas aux actions de la justice, mais à la recherche de solutions à certains problèmes telles que la sécurité et l’organisation des élections. Chose qui divise les Maliens. Puisque d’autre part des voix s’élèvent et affirment leur soutien aux actions de la justice.
Pour ces derniers, la justice bien répartie permettra non seulement de réduire l’impunité, mais aussi à aider les autorités à sécuriser le bien public, afin de donner un nouveau souffle à la résolution des différents problèmes de l’heure. La seconde catégorie de Maliens pense qu’un pouvoir politique ne peut jamais arriver à bout de ce phénomène. Et ils demandent d’ailleurs une prorogation du mandat de la transition pour permettre de tirer au clair certains dossiers.
Au regard de cette situation et parce que les lois sont faites pour être appliquées, il devient une nécessité de faire vivre la justice. Cette dernière doit pleinement jouer son rôle, afin de reconquérir ce peuple démocratique, qui a toujours décrié, l’injustice et l’impunité souvent à grande échelle. Mais, que cette justice soit bien celle pauvres et des riches, de tous les niveaux et sur tous les plans. Nul n’est au dessus de la loi dit un adage.
Dramane Siaka