Atelier de formation des agents sur le système de collecte et de gestion des bases de données : L’OPV vise à concrétiser l’opérationnalisation.
Le 02 décembre 2024, les membres de l’Office de Protection des Végétaux se sont réunis à Sélingué pour une nouvelle session de formation destinée aux agents de l’OPV, portant sur le système de collecte et de gestion des données phytosanitaires, connu sous le nom de « phytobase », ainsi que sur l’utilisation de l’application KOBOCOLLECTE. Pendant 10 jours, cet atelier a pour but de renforcer les capacités des agents de l’OPV, en contribuant à l’augmentation de la production agricole grâce à l’établissement d’un dispositif opérationnel et performant pour surveiller le financement de PRSA-Mali, permettant ainsi le suivi continu des insectes nuisibles et des ravageurs des cultures. La présidence était assurée par Monsieur Harouna Togola, Préfet du cercle de Sélingué, en présence du Directeur Général de l’OPV, Monsieur Halidou Mohomodo, avec le représentant de l’PRSA-Mali, Monsieur Oussa Yacouba Maïga et le présentant du AGRYMET.
En introduisant ses discours, le représentant du coordinateur du PRSA a évoqué les enjeux du PRSA-Mali, centrés sur le développement du programme, l’accroissement de la préparation à l’insécurité alimentaire et l’amélioration de la résilience des systèmes alimentaires dans les pays participants.
Il dira que cet atelier de formation PHYTOBASE est entrepris dans le cadre de la mise en œuvre de la composante 1 du PRSA-Mali qui vise, entre autres, à renforcer le système de gestion des nuisibles au Mali. « Nous espérons vivement qu’à l’issue de cette formation, vous maîtrisez les différentes applications qui seront utilisées dans le dispositif de surveillance des nuisibles et ravageurs des cultures » dixit Oussa Yacouba Maïga. Pour terminer il remercie l’OPV à travers son Directeur et son satisfaction pour effort consentit pour que le programme puisse atteindre ses objectifs. Dans son mot de bienvenue, le Directeur, Monsieur Halidou Mohomod Maïga, a remercié le Centre Régional AGRHYMET pour la mise à disposition des experts afin de nous appuyer dans la réalisation de cette formation.
C’est une fierté pour lui, en sa qualité DG de l’OPV, qui avait participé à l’atelier de formation sur les outils harmonisés de collecte et de gestion des données organisé par le Centre Régional AGRYMET en décembre 2023 à Ouagadougou et une des principales recommandations à l’endroit des États membres à l’issue de cet atelier était d’opérationnalisation du système PHYTOBASE dans les pays à travers : la formation du personnel à la prise en main du système ; la dotation du service en charge de surveillance phytosanitaire en équipement approprié.
Il dira qu’aujourd’hui, l’exécution de cette recommandation est en bonne voie au Mali, grâce au programme de Résilience du Système Alimentaire en Afrique de l’Ouest (PRSA-Mali) qui a financé cette session de formation et la mise à la disposition de l’OPV lot de matériel de surveillance et de lutte contre les ravageurs et maladies des cultures et des denrées stockées. Il a fait savoir que malgré le contexte économique difficile, le gouvernement du Mali a accordé au Ministère de l’Agriculture un appui de 500 millions au profit de l’OPV pour la gestion des nuisibles des cultures. Cet appui a permis d’acquérir d’importantes quantités de produits phytosanitaires et des moyens de déplacement pour certains agents de terrain. Le DG de l’OPV exhorte à l’issue de cette formation, à relever le défi, en assurant la mise en place du système de collecte et de gestion de base de données phytosanitaire à l’échelle national pour que le Mali puisse contribuer efficacement à la collecte d’informations phytosanitaires essentielles pour une gestion durable des ressources végétales dans notre espace communautaire.
Selon le préfet Harouna Togola, l’agriculture au Mali , comme de nombreux pays sahéliens est touchée par les effets du changement climatique, avec des risques de prolifération de ravageurs et de maladies transfrontaliers, qui peuvent mettre en danger les cultures et les denrées alimentaires stockées pour permettre une meilleure prise en compte de l’impact des risques, le CILSS à travers ses structures techniques, a développé des outils d’analyse de vulnérabilité dont la base de données phytosanitaire. Selon lui, cet outil permet d’assurer la mise en place d’un système de collecte et de gestion de base de données à l’échelle des pays et au niveau régional , qui vise à renforcer les capacités technique des professionnels de la santé des plantes, en encourageant la collaboration, en exploitant les ressources et en améliorant le partage des connaissance pour une meilleure harmonisation des données phytosanitaire dans les Etats.
MD