REFORMES CONSTITUTIONNELLES

REFORMES CONSTITUTIONNELLES
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Les autorités de la transition inspirent-elles confiance ?

Le Mali et son peuple aspirent depuis des années à des changements notoires dans les lois de la République. C’est pourquoi des tentatives ont tout le temps été initiées pour corriger certains textes, dont la loi fondamentale.

De nos jours, notre pays est confronté à des véritables défis de réformes institutionnelles et constitutionnelles. Des problèmes qui freinent carrément l’avancée en matière de gouvernance. Pire, ils mettent en cause toutes les initiatives nationales et internationales de développement du pays. Le Mali étant l’un des pays les plus pauvres et endettés dans le monde. Le moment nécessite une relecture des lois, permettant au pays de retrouver sa croissance de développement. Faut-il avoir confiance à ce pouvoir transitoire ? Difficile de répondre à cette question. Ce qui est sûr, il nous faut modifier certaines de nos lois pour cet intérêt général. C’est indispensable pour certains de nos projets nationaux. Surtout avec des accords signés il y a des années, mais bloqués par les insuffisances de nos textes fondamentaux. En rappel, les lacunes que connait notre constitution bloquent beaucoup de nos projets de développement, tels que les réformes engagées dans le cadre de la décentralisation, et la création d’autres institutions. On se rappelle, plusieurs tentatives de modifications ont échoué. Et la raison fondamentale a toujours été la question de prolongement du mandat des présidents. En plus de cela, la dernière fois, c’est-à-dire la révision constitutionnelle avortée, la création du sénat faisait aussi partie intégrante.  On se souvient aussi que l’une des causes de cet échec a été sans doute la mauvaise communication et les approches de l’autorité publique et politique. En voulant éviter les erreurs commises par les prédécesseurs dans le cadre des réformes institutionnels et constitutionnelles, les hommes du Président Bah N’Daw ont déjà entamé le chemin vers ce processus. C’est pourquoi les ministres de la République, notamment celui de l’Administration territoriale, multiplie les rencontres avec la classe politique et la société civile. Seuls des Maliens convaincus, plus le Conseil national de la transition peuvent conduire ce bateau Mali des réformes qu’a souhaitées le Premier ministre Moctar Ouane, lors de son passage au CNT. Aussi, l’autre aspect à ne pas oublier, c’est bien la militarisation de l’administration. Ce phénomène qui crée de l’indigestion chez des citoyens et peut entacher le processus. Du moment où d’autres pensent que les militaires veulent changer tous les textes en leur faveur et peuvent prendre le pouvoir et la démocratie en otage au Mali.  De nos jours, il urge que les actions se convergent toutes dans le sens de la réussite de ces réformes qui entravent beaucoup de nos projets de développement. Ce pouvoir étant de passage avec seulement dix-huit mois de gestion, selon la charte de la transition, accompagnée par des consignes excluant les occupants des hautes fonctions administratives.  Ceci constitue des atouts et doivent mobiliser les adhérents bien sûr, sans risque de truquer le pouvoir.

N’Golo Coulibaly

Mali Coura Media