ATTAQUE TERRORISTE A TESSIT
Un énième carnage qui interpelle les autorités de transition
C’est plus qu’inquiétant, la crise sécuritaire sévissant à l’intérieur de notre pays. Et pour cause, le phénomène d’attaques terroristes fait rage dans toutes les régions du Nord et du Centre du pays; précisément tout le long des frontières maliennes avec le Burkina Faso et le Niger. Ces pays sont tous des pays membres du G5-Sahel, créé pour éradiquer le phénomène du terrorisme à l’échelle sous-régionale.
C’est dans ce cadre qu’est advenue l’élimination physique de plus de 30 jeunes soldats maliens la semaine dernière, au poste de Tessit, cercle d’Ansongo, région de Gao. Or, tout le monde espérait qu’avec un régime militaire comme celui en place actuellement, l’insécurité allait s’estomper à coup sûr. Hélas ! Aucune amélioration de la situation depuis le départ d’IBK du pouvoir en août dernier.
Le lundi 15 mars 2021, dans la zone des trois frontières (Mali-Burkina Faso-Niger), est survenu un attentat meurtrier contre une position tenue par les Forces armées maliennes (FAMa). Bilan : plus d’une trentaine de nos jeunes soldats tués, plus d’une dizaine de portés disparus, une quinzaine de blessés graves et d’importants dégâts matériels. En somme, c’est l’attaque la plus coûteuse au plan humain perpétrée par les mouvements terrorismes contre les FAMa depuis le début de cette année 20201. Selon des sources concordantes, le même jour, il y a eu une attaque similaire sur l’autre de la frontière malienne avec le Niger. Elle s’est soldée par 58 tués, essentiellement des civils. Ce qui dénote que le Gouvernement de la Transition malienne doit redoubler d’efforts pour enrayer le phénomène du terrorisme transfrontalier. Surtout que cette équipe de transition est un régime militaire, avec à sa tête des militaires (tous des officiers supérieurs).
Côté des assaillants, on dénote 13 morts. Quant à l’identité des assaillants, ils seraient des membres des groupes armés affiliés à Al-Qaïda et à l’organisation État islamique (EI).
A quand alors la fin de ces tragiques scènes d’attaques meurtrières dans notre pays. Bah N’Daw et ses cinq colonels vivement interpellés.
Maïmouna Diallo
