ANARCHIE :  Quand l’illégalité et le désordre s’érigent en règle

ANARCHIE :  Quand l’illégalité et le désordre s’érigent en règle
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A Bamako, comme dans presque toutes les grandes villes du Mali, chaque événement social a son lot de désordres et de désagréments dans les quartiers où se déroulent les activités. Toutes les cérémonies sociales sont mises à profit pour bloquer les rues et empêcher les usagers de circuler librement. Une grosse « gêne » sociale pour les « voisins », qui ne peuvent que subir, et non se plaindre.

En dépit de l’existence des structures habilitées à exercer le contrôle sur ces faits, les dysfonctionnements continuent de plus belle et leurs auteurs sont toujours couverts par une impunité sans fin.

Les dimanches comme les jeudis, certaines rues de la capitale deviennent impraticables. Dans les quartiers, dans les marchés, sur les routes, entre autres, il est de plus en plus courant de voir des pratiques que toute morale condamnerait aisément. Constructions empiétant largement sur la voie publique, implantation de gargotes tous azimuts, occupation de titre de propriété ou parcelle d’autrui, intégration d’une conduite d’eau ou d’égout et d’un lampadaire dans les limites de sa maison, érection de chapiteaux en pleine voirie pour des motifs de cérémonies festives.

Dans la journée, ce sont les déplacements qui sont rendus difficiles et la nuit, impossible de dormir avec les bruits. Certains confient qu’ils sont obligés de garer les voitures au garage ou loin du domicile familial. Car il n’y a pas de place pour garer voire faire entrer le véhicule dans la cour faute d’accès.

Dans chaque quartier, il existe des espaces publiques réservés pour les cérémonies sociales. Toutefois, l’on préfère s’ériger en maître des lieux dans les quartiers devant les portes. Alors que les textes indiquent que personne n’a le droit de bloquer une rue sans autorisation préalable. Les demandes d’autorisation d’occupation doivent être faites à la mairie ou à la police.

Andiè A. DARA / Bamako News

Malicoura Media