TRANSITION AU MALI 

Des citoyens s’expriment

Les réactions ont été nombreuses depuis le début de la transition au Mali et quant à la question du respect de la charte aussi. Prolongation ou respect du délai des élections ? Voici la grande question qui hante les esprits de tout un chacun et suscite de vifs débats tant nationaux qu’internationaux. Tandis qu’à Bamako, les débats sont houleux, les habitants du centre et du nord du pays vivent un calvaire quotidien. 

Fatoumata Samaké, animatrice de radio

Pour moi, on est arrivé à un stade où il faut cesser les critiques et les félicitations à l’endroit de ceux qui dirigent le Mali. L’heure n’est plus aux discours partisans ou détracteurs. Le travail actuel que rabâche cette transition est tout à fait justifié et je pense que c’est leur devoir de veiller à la bonne marche du pays. Il n’y a nul besoin de critiquer ou de féliciter qui que ce soit. Il faut que le monde essaie d’apporter sa pierre à l’édifice de la refondation qu’on essaye de mettre des bâtons dans les roues de ceux qui sont au pouvoir. Cela ne veut pas dire qu’on est partisan ou pas ; il faut juste que tout le monde sache que pour construire un pays, il faut l’apport de tout un chacun et laisser les égos démesurés de côté.

Tidiane Wane, entrepreneur

Je prône d’abord la stabilité du pays que tout le monde, de Kayes à Kidal, puisse se sentir en sécurité. Et j’aime le parcours des autorités de la transition et entendez par là leur travail. Il faut impérativement refaçonner les politiciens maliens et pour cela, seule la population est apte à le faire. L’amour de ce pays semble leur faire défaut et s’il n’y avait pas eu ce putsch, on ne saurait jamais certaines réalités de ce pays. Notre façon de concevoir la démocratie n’est pas du tout altruiste de par les récents scandales financiers qui secouent et les hommes politiques et certains opérateurs économiques ne songeant qu’à leurs propres intérêts. J’avais confiance en certains hauts responsables politiques qui m’ont malheureusement déçu de par leur incohérence. Il faut impérativement instaurer les bonnes mœurs et je pense que les militaires au pouvoir semblent aller dans ce chemin. Je serais d’accord pour une prolongation de la transition dans la mesure où ils se montreront à la hauteur des tâches qui leur sont confiées.

Je ne suis pas un partisan, mais je déteste les hypocrites et ceux qui veulent à tout prix étouffer les bienfaits des autres à des fins personnels, en essayant de manipuler un  bon nombre de personnes à des fins personnels.

Sidi Diallo, électromécanicien

L’attente est pire que l’échec et l’impatience gagne du terrain quant à la résolution de la sécurité au Mali. Ceci devrait être la priorité des autorités de la transition car on sait tous que l’intégrité du territoire est plus que fragile. Les questions des élections et les nombreux débats partisans doivent impérativement cesser car tout ne se résume pas à Bamako. Il est temps que les militaires prennent le chemin de la reconquête du pays dans toute son intégralité et l’acquisition des nouveaux appareils ne sauront faire la guerre à la place des hommes.

Sidy SOW