Terrorisme

Quand les Américains sèment la psychose à Bamako

Jusqu´où veulent  ou  pourront aller les groupes terroristes sévissant à l´échelle nationale ? C’est le sujet qui s´invite aujourd’hui dans les débats  et causeries qui se tiennent dans les « grins » et  salons feutrés de Bamako. C’est un  communiqué du Département américain, publié le 29 juillet 2022, qui vient de lancer l´alerte faisant état des risques réels d´attentats.  Quel est l´effet psychologue de cette déclaration tendant à faire passer Bamako de la zone orange à celle rouge au plan sécuritaire.

A nouveau,  le pays de l´Oncle Sam vient de lancer l´alerte à l´adresse  du Personnel non essentiel de sa Mission diplomatique et consulaire et l´ensemble de la  Diaspora américaine au Mali.

Dans un communiqué rendu public le 29 juillet 2022, le Département d’Etat américain a déploré la situation  sécuritaire malienne dans son ensemble et a annoncé que la ville de Bamako est sous  menaces d´attaques terroristes.

Une annonce qui ne saurait se passer sans effets de  psychose.

D´où des interrogations et des commentaires de toutes sortes dans les rues, cafés, lieux  de  travail, grins, Salles de Rédaction, sur les réseaux sociaux et salons feutrés de Bamako.

Comme ce fut  le cas, il y a quelques semaines avant les récentes incursions des assaillants  en voitures piégés dans le camp Soundiata Kéïta de Kati, la principale garnison militaire du pays, les Services de renseignements américains préviennent encore que les lieux publics fréquentés par leurs Expatriés et ceux européens ainsi que les infrastructures  du Gouvernement malien sont tous visés par ces Groupes terroristes se faufilant à  travers la ville de Bamako et les zones environnantes.

Ce qui amènera les autorités de l´Ambassade américaine au Mali à inviter  les  ressortissants de leur pays et tous les membres non indispensables de leur Mission  à quitter Bamako ou, à  la rigueur, à éviter  tous ces endroits fréquentés par les Occidentaux.

À savoir les hôtels, les restaurants, les ambassades, les boîtes de nuit, les lieux de culte et tant d´autres lieux de grandes rencontres.

Partant des mêmes constats ou,  du moins,  dans le même souci, Paris aussi demande à ses ressortissants d´éviter des déplacements non indispensables au Mali.

A cet effet, il est recommandé aux habitants de Bamako de se mobiliser autour de leurs forces armées et de sécurité pour préserver le climat de paix et de quiétude internes.

Sans céder à la panique ni verser dans l´amalgame, les autorités de la transition invitent les populations à la vigilance et à la sérénité.

C´est-à-dire en signalant prudemment tout cas de mouvements douteux ou de personne suspecte.

Ce qui dénote qu´en tout lieu et en toute circonstance,  la vigilance doit être de mise.

Surtout qu´au plan sécuritaire la  ville de Bamako est en passe d´être classée sur la zone rouge.

Maïmouna Diallo