REFORME DU SECTEUR DE L’EDUCATION Contrôle physique des élèves, quid des enseignants ?

REFORME DU SECTEUR DE L’EDUCATION  Contrôle physique des élèves, quid des enseignants ?
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Dans le cadre des réformes dans le secteur de l’éducation, le département a initié un contrôle physique des élèves  au niveau de l’enseignement secondaire, technique et professionnel. Cette situation très salutairepermettra de faire le point des effectifs exacts dans les écoles privées et publiques et à l’Etat de recouvrer des sous alloués  aux établissements.

On se rappelle, durant plusieurs années, les établissements publics et privés ont entretenu un désordre en leur sein, manifesté par des faux effectifs et souvent dans des établissements fictifs. Cela faisait perdre à l’Etat des milliards de francs, une perte énormepour le pays au regard des faibles moyens financiers que disposent l’Etat.

Tous les élèves ayant eu le DEF doivent rapidement s’inscrire en ligne pour notifier leur présence dans leur établissement dans un bref délai à travers la plateforme : www.porteduc.ml.

Dans le passé, des pouvoirs ont tenté en vain d’assainir le secteur. Ces efforts plusieurs fois consentis par les autorités compétentes n’ont pas pu faire de notre l’école celle qui répond à la demande de la société. Ce qui pousse désormais tous les observateurs, souciant d’un bon avenir pour le Mali et de ses enfants, à penser  à une réforme fondamentale, afin de repenser cette plaie qui pue depuis des années.

Ce contrôle physique des élèves pour la première fois  donne de l’espoir chez beaucoup de Maliens quand à la  réforme qui doit prendre en compte l’épineuse question de la répartition des enseignants pour gérer le vide qui se crée dans le milieu rural, où des fois un seul enseignant peut se retrouver avec trois classes, contrairement aux les grandes villes où trois enseignants peuvent se retrouver avec une classe. Cette situation est créée volontairement par l’administration publique, à travers les mutations pilotées par les agents mafieux de la Direction nationale de la fonction publique des collectivités et de la Direction des ressources humaines du secteur de l’éducation. Ce phénomène àcontribuer à vider certaines écoles de ses enseignants, jusqu’à amener ces dernières à se faire secourir par des vacataires recrutés par les collectivités locales, pour la poursuite des activités pédagogiques. Le Lycée public de Fourou est un exemple d’école presque animée par les vacataires malgré son statut de lycée public. Quant aux écoles privées, c’est le comble. Certaines d’entre elles n’ont même pas de site fixe. Des établissements qui existent grâce à la bénédiction des Inspections pédagogiques et les Académies d’enseignement.   Pourtant, chaque année, elles reçoivent des élèves orientés avec la complicité des agents du département de l’Education et des Finances. Les plus hautes autorités doivent prendre ce secteur à bras-le-corps à travers les vagues de réformes engagées dans le cadre du nouveau Mali. La cheffe du département étant silencieuse malgré les dénonciations plusieurs fois dans les médias. Cette inaction du ministre dénote son incompétence et son incapacité à trouver une solution aux problèmes de l’école. Rappelons qu’aucun pays dans le monde ne peut avancer, se développer sans un système performant de l’éducation, lequel permettra de former des cadres capables de relever les défis de l’heure.

Dramane Siaka

Mali Coura Media