Ce qui avait été impossible sous les régimes démocratiquement élus est en passe de devenir un acquis sous l´actuel régime de transition. C´est, du moins, ce qu´il faudra retenir de ce projet d’élaboration d’une nouvelle  constitution, dont la version finale  vient d´être remis officiellement au Président  de la transition, le colonel Assimi Goïta.

La cérémonie  de remise officielle du document  portant ‘’projet de nouvelle constitution de la République du Mali’’ s’est déroulée,  ce lundi 27 février 2023, au Palais de Koulouba,  devant des membres du Gouvernement, du Conseil national de Transition, des présidents des institutions de la République et d´officiels.

En effet, disons qu´après deux semaines d´intenses travaux, le Coordonnateur de la Commission de finalisation du projet de Constitution,  Fousseyni Samaké, à la tête d´une forte délégation, a remis officiellement  au président de la transition, le colonel Assimi Goïta, le document final dudit projet.

C’est ce lundi 27 février 2023, au Palais de Koulouba, dans la salle des banquets, pleine de présidents des institutions de la  République, des membres du Gouvernement et du Conseil National de Transition, des officiels et hommes des médias.

Selon le Professeur  Fousseyni Samaké, cet avant-projet de constitution a été amendé dans ses dispositions. « Des parties ont été supprimées, certaines fusionnées et d’autres reformulées», a-t-il précisé.

Grâce à ces amendements, le nombre d’articles de l’avant-projet finalisé a légèrement baissé. Et de préciser que la version finale dudit projet comporte191 articles contre 195 pour l’avant-projet.

Fousseyni Samaké a exprimé le souhait que ce projet soit l’acte fondateur d’un Mali nouveau.

Son discours a été suivi de la remise solennelle du projet de constitution de la République au Président de la Transition.

En réponse, le colonel Assimi Goïta, très  satisfait, se félicitera du fait que ce document final ait pris en compte les préoccupations inclusives et les aspirations profondes de l’ensemble des Maliens et il estime qu´il s´agit là de l’aboutissement d’un processus de renouveau démocratique.

Reste à savoir à quand le référendum à l´issue duquel le peuple se prononcera sur le document.

Mais, d’ores et déjà, le colonel Assimi Goïta a de quoi s´en féliciter puisque d’Alpha Oumar Konaré à Ibrahim Boubacar Kéita en passant par Amadou Toumani Touré, il y a eu des tentatives de révision de la Constitution du 25 février 1992, mais en vain.

Pourtant, tous ces régimes avaient beaucoup plus de légitimité que celui qui est en place, un pouvoir d´exception, avec tout ce que cela sous-entend démocratiquement.

Maï Diallo