LUTTE CONTRE LE PALUDISME

LUTTE CONTRE LE PALUDISME
Partagez l'article

Le projet Intégration lancé ce lundi

Sous le haut patronage du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, l’hôtel de l’Amitié de Bamako a abrité, ce lundi 22 novembre 2021, la réunion de lancement du projet intégration sous la présence du Pr Kassoum Kayentao, coordinateur du projet, des professeurs Seydou Doumbia, doyen de la Faculté de médecine, d’odontostomatologie, Ouaténi Diallo, recteur de l’Usttb, et les chercheurs venus des pays différents.

Augmenter la prise du Tpip-SP par le canal de la chimiothérapie du paludisme saisonnier, tel était au centre des intérêts lors de ce lancement du projet intégration. Un événement de deux jours qui, selon le Pr Kayentao, coordinateur du projet, est une initiative de 5 chercheurs qui visent, entre autres, à une évaluation de la faisabilité de l’administration des traitements pouvant réduire le fardeau du paludisme ; augmenter la couverture la couverture des traitements pour les femmes enceinte qui pour lui, reste considérablement faible en matière de couverture. Se disant heureux d’accueillir les hôtes venus de la France, de l’Italie, de la grande Bretagne, du Burkina lors des lancements de cette activité de recherche, il souhaite relever les défis de la prise en charge des femmes enceinte atteinte de paludisme. Il a également remercié tous les acteurs qui œuvrent pour la réduction du paludisme et a souhaité le retour de la paix et la quiétude car, pour le professeur, «  sans paix il n’y a pas de recherche  et sans la recherche, pas de développement socio-économique ».

Pour le recteur de l’Usttb, le paludisme est un problème de santé publique et un risque pour la mère et le fœtus. A l’en croire, le taux d’utilisation de sulfadoxine-pyremethamine (TPI-SP) pendant la grossesse est faible. Néanmoins, il s’est réjoui de l’appui des partenaires et dira qu’il contribuera à la réduction du taux de paludisme pendant la grossesse. Le Pr Diallo a lancé un appel pressant à tout un chacun pour leur contribution à la réussite de ce projet et a également souhaité plein succès au professeur Kayentao.

  1. Keïta ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique a rappelé qu’en mai 20191, la même équipe du Mrtc avait lancé le projet Pyrapreg dans le cadre du traitement du paludisme pendant la grossesse. Et que le lancement de ce lundi du projet intégration, dans le cadre de la prévention du paludisme pendant la grossesse, était révélateur de l’importance et de l’implication à un niveau si élevé de nos chercheurs dans la recherche et la lutte contre le paludisme. Il a évoqué les difficultés liés à l’administration d’au moins 3 doses de sulfadoxine-pyrimethamine pendant la grossesse au Mali et dans la plupart des pays endémiques de l’Afrique sub-saharienne et dira que ce projet vient à point nommé, car s’agissant de mettre en place une stratégie dont l’objectif est d’améliorer la mise en œuvre du TPI-SP.

La stratégie testée par le consortium, pour lui, offre une excellente opportunité pour le renforcement des capacités en termes de formation de longue durée par l’octroi de bourses de master et de PhD, mais également le transfert de technologies vers nos facultés. Selon le ministre, des formations de courte durée sont également prévues dans le domaine de la méthodologie de la recherche, la conduite des essais cliniques, les statistiques, la rédaction scientifique, etc.

Des formations, à en croire le ministre, contribueront à l’autonomisation des facultés, universités, sociétés, afin de renforcer la recherche et l’enseignement pour réduire le fardeau du paludisme, notamment le paludisme pendant la grossesse et son impact négatif sur la santé de la mère, du nouveau-né et du nourrisson dans les pays d’endémie palustre.

Il s’est réjoui de l’appui financier et technique des partenaires dans ce combat et réitéré son engagement pour la bonne gestion de ces moyens, avant de procéder au lancement officiel du projet Intégration.

SOGOBA OUMAR

Mali Coura Media