GESTION DE LA TRANSITION

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De quoi Tiébilé Dramé a-t-il peur ?

De pourfendeur farouche d’IBK et pour  finalement devenir son allié sûr, le président du parti du bélier, Tiébilé Dramé, a comme sport favori : chanter les régimes pour ensuite se faire un poste. Les Maliens  ont compris le jeu politique du ‘’perroquet’’ de Nioro du Sahel.

Ayant fait ses preuves sous le président IBK, et aussi avec un portefeuille conséquent comme celui des Affaires étrangères, l’enfant de Nioro, avec  tous ses bagages intellectuels,  n’a pas pu sauver  ce régime.  Du 18 août, date de la chute du président IBK, à nous jours, il était absent des radars.  Un silence radio que  l’homme,  seul, connait la cause. Mais certains expliquent ce silence par l’arrivée de Madame Kadiatou Konaré dans le gouvernement qui a suivi sa chute. Comme pour dire qu’il a été remplacé par sa femme. L’on se rappelle que lors des élections présidentielles de 2018, Tiébilé Dramé, alors directeur de campagne électorale, avait soutenu le principal challenger du président IBK, en occurrence feu l’honorable Soumaïla Cissé. Des résultats rejetés en bloc par l’homme aux multiples langues, qui avait en son temps fustigé IBK et demander aux militants de l’opposition de ne pas reconnaitre non seulement la victoire du candidat de l’EPM et du RPM, mais aussi son statut de président. Partisan de la politique alimentaire, ce fut un combat qui ne durera pas longtemps. Il a saisi l’occasion de  l’ouverture de gouvernement avec le  Premier ministre, Dr Boubou Cissé, pour prendre le train en marche.  Tiébilé finira très vite par être séduit par les caisses de l’Etat, en mobilisant une partie très affameuse du Front pour la sauvegarde de la démocratie en faveur du régime. Un front que présidait le président de l’URD avant son rapt. Le FSD fut dirigé par Choguel, vice-président. Cela est un petit rappel sur le parcours de ce vieux briscard, qui se soucie beaucoup plus de sa propre poche.

Dès l’annonce de l’octroi de la primature au M5-RFP, le président du Parena multiplie les mouvements, pour créer un front contre un quelconque PM de ce mouvement. La liste des participants de cette rencontre a fait le tour des réseaux sociaux. Collaborateur de l’EPM, groupement politique qui a soutenu le président IBK, l’homme arrive difficilement à faire tâche d’huile. Des partis fondateurs de ce groupement ont fini par claquer la porte, tels l’Asma- CFP de Soumeylou B. Maïga et ensuite l’Adema, même si le dernier continue toujours à faire des rencontres avec lui.

Signalons que le lendemain de la confirmation de Choguel K. Maïga à la tête du gouvernement, l’Adema et le Parena, sont les premiers à manifester leur mécontentement.  Pourtant, le Premier ministre Choguel avait ému la volonté de former un  gouvernement inclusif. Et, selon lui, tous les groupements ont été approchés même si certains ont décliné l’offre, à cause du quota qui leur avait été accordé. De nos jours, l’ancien ministre des Affaires étrangères doit se taire carrément, à défaut de soutenir les anciens camarades du M5-RFP. Il a été au gouvernement et son passage  a été un échec, puisque sanctionné par un  coup de force. Et si les autres camarades arrivent, personne n’étant bien indispensable, la logique voudrait qu’ils soient aussi vus à la tâche, avant quoi que ce soit. Opposition ou majorité, ce sont des Maliens avant tout. Chacun doit savoir que si le Mali tombe, ils vont tous tombés avec. Aujourd’hui, seul le temps reste l’ennemi commun de tous pendant cette  transition.

Dramane Siaka

Mali Coura Media