FRAUDE A L’AMO
Comment endiguer le fléau ?
Les fraudes et la non-disponibilité de services adéquats constituent ainsi un bâton dans les roues de notre système de sécurité sociale. Ces problèmes demeurent ainsi des obstacles dans le fonctionnement du système.
Dans un récent atelier qui réunissait tous les acteurs impliqués, principalement les prescripteurs, avait pour objectif d’une part de rappeler les règles de la prescription rationnelle, de l’éthique et la déontologie et d’informer les prescripteurs sur des cas de fraude, d’autre part, le Directeur général de la structure est revenu sur ces problèmes. Selon lui, plusieurs dysfonctionnements ont été constatés dans le cadre de l’offre des prestations en général et la prescription des médicaments et dispositifs médicaux en particulier.
Aujourd’hui, personne n’est sans savoir que de multiples efforts sont en train d’être fournis par la direction de la Canam et les autres autorités à travers les ministères de la Santé et du Développement social. Des campagnes publicitaires, de sensibilisation et d’information sont toujours au programme des acteurs de la sécurité sociale. Dans un récent atelier, le Directeur général est revenu sur les mêmes problèmes.
Le tout pour permettre un système fiable, celui qui répond au besoin des prestataires et amoindrit les dépenses de l’Etat quant à la prise en charge des citoyens.
Il ajoute que » les résultats de l’étude actuarielle réalisée en décembre 2014 par la Canam, le poids des médicaments dans les dépenses du Régime AMO représentent 80% ». Et, « pour qu’un régime d’assurance maladie soit viable et pérenne, le poids des médicaments dans les remboursements des soins ne devrait pas être au-delà des 50% de l’ensemble des dépenses « .
Le DG avouera que plusieurs dysfonctionnements ont été constatés dans le cadre de l’offre des prestations en général et la prescription des médicaments et dispositifs médicaux en particulier ». » Ces pratiques vont à l’encontre des règles en matière de prescription médicale », s’insurge le patron de la boîte. Aux dires du DG, suite à une évaluation de la Canam sur les prescriptions, le coût moyen des ordonnances est passé de 3 000 FCFA à 25 000 FCFA dans le cadre de l’AMO. Ainsi, de nos jours, force est de reconnaitre qu’il y a des efforts à faire à ce niveau au vu de nombreuses interpellations et les constats assortis de ces interpellations.
C’est pourquoi, il y a un besoin de sensibilisation sur la prescription rationnelle ; un besoin de rappel sur l’éthique et la déontologie ; un besoin de rappel sur la responsabilité médicale. « Pour ce qui est de la fraude à l’AMO, la Canam a détecté plusieurs cas de fraude consécutifs, entre autres, à l’abus de prescription et à la prescription complaisante. Ces typologies de fraudes interpellent fortement les prescripteurs dans le cadre de la responsabilité médicale, de la prescription rationnelle, de l’éthique et la déontologie. Il nous faut agir de commun accord pour endiguer définitivement ce fléau qui gangrène le régime », a martelé le DG de Canam.
N’Golo Coulibaly