ASSAINISSEMENT DES VILLES DE BAMAKO ET KATI
Le gouvernement lance une opération d’un coût d’environ 10 milliards FCFA
Chaque année, en début d’hivernage, le ministre de l’environnement, de l’assainissement et du développement durable, avec l’aide de ses partenaires, procède à l’évacuation des déchets et au curage de collecteurs. Cette année, malgré le contexte difficile de notre pays, les autorités de la transition ont respecté la tradition à la satisfaction générale de la population malienne. C’était ce mardi 22 juin 2021, au dépôt de transit des déchets du CFP de Médine, que le Premier ministre Dr Choguel Kokalla Maïga a procédé au lancement de la campagne d’évacuation des déchets solides de Bamako et Kati et le curage des collecteurs du district de Bamako. Cette traditionnelle activité rentre dans le cadre de la prévention des inondations et la lutte contre l’insalubrité et la pollution dans le district de Bamako et Kati.
Le chef du quartier, Bamoussa Touré, dans son mot de bienvenue, n’a pas cessé de saluer cette belle initiative, la deuxième fois sous la transition. Il a souhaité que cette fois-ci ça soit une solution définitive pour ce dépôt qui est très mal placé au bord du goudron et à côté de l’école. Il a exhorté les plus hautes autorités à un suivi régulier pour que ce lieu ne soit plus un dépôt de transit pour le bonheur de ces enfants.
Pour le maire Abba Niaré, avec les transferts des compétences, les collectivités sont capables de soutenir le mouvement des déchets, les cuirs et les traitements si elles soutenues et accompagnées.
Le ministre Modibo Koné de l’environnement, de l’assainissement et du développement durable a fait savoir que cette cérémonie a une importance capitale, dans la mesure où la gestion des déchets participe à la protection de l’environnement ainsi que de la santé des populations. Selon lui, c’est un appui aux collectivités par son département pour remédier au problème de la gestion des déchets dans le district de Bamako et dans les autres centres urbains. La filière de gestion des déchets est très complexe à tous les maillons de la chaine, à savoir : le conditionnement, la pré-collecte, la collecte et le traitement. Il dira que les modes de production et surtout, de consommation des populations sont responsables pour l’essentiel, de l’augmentation des rejets domestiques, commerciaux et industriels. Aujourd’hui, la production pour la seule ville de Bamako, dépasse les 3 000 m3 /jour. Sur cette production journalière, seulement 40% sont évacués vers les lieux de dépôt. Il dira que le 15 juin 2021, le volume de déchets au niveau de l’ensemble des dépôts de transit était de 2 239 350 mètre cubes. Cette disfonctionnement est dû à l’insuffisances d’infrastructures adéquates de gestion des déchets, d’unités de transformation et de recyclage des déchets, risque de compromettre durablement la réussite des politiques dans le sous-secteur de l’assainissement, contribuant ainsi à la pollution de l’eau, de l’air et du sol. Il dira qu’en vue de trouver une solution durable à ces défis, l’accès et la fourniture des services ont été considérés comme priorités du gouvernement, qui a été inscrit dans l’axe stratégique 4 du CREDD 2019-2023. Pour terminer, il dira que l’assainissement est très important pour le développement de notre pays, en raison de son rôle dans la prévention des maladies d’origine hydrique, pour la contribution à l’atteinte des objectifs du développement durable à l’horizon 2030.
Pour le Premier ministre, c’est dire la claire volonté du gouvernement au-delà des réformes politico-institutionnelles de s’occuper du quotidien des Maliens. Il dira : « J’ai instruit au ministre en charge du secteur avec ses collègues de mettre ensemble une équipe ad hoc pour faire en sorte de les Maliens puissent croire que Bamako peut être débarrassé des ordures et ça sera un bon exemple pour les citoyens de croire à la parole publique et nous suivrons de très près ce qui se passera après cette cérémonie ». J’exhorte la population d’accepter d’accompagner les autorités pour assainir Bamako.
Cette grande opération va couter à l’Etat malien et ses partenaires plus d’une dizaine de milliards de F CFA
Maï Diallo
