Afrique : une unité hypothéquée
On peut dire aujourd’hui sans risque de se tromper que l’unité africaine tant souhaitée avant l’ère des indépendances de nos États est mise en cause. Cet acte est surtout caractérisé par le fait que nos dirigeants privilégient surtout leurs intérêts au profit de celui de leurs peuples.
Cette unité africaine tant prônée par nos chefs d’État dont la plupart d’entre eux a été assassiné, emprisonné ou contraint à l’exil forcé est plus que jamais remise en cause par de nombreux panafricanistes modernes.
Cet engouement pour une Afrique unie et épanouie qu’avaient nourri certains pères de l’Indépendance africaine et quelques chefs d’État contemporains comme le dernier Empereur Halley Sélassié de l’Ethiopie ou Kwamé N’Krumah, Modibo Kéïta, Thomas Sankara, Sékou Touré est plus ou moins sujet à de nombreux risques d’être remis en cause aujourd’hui. Ces personnalités qui ont marqué leur époque par l’idée de fédérer cette Afrique qui, selon eux, a été longtemps le théâtre de divisions partisanes au bon vouloir de l’Occident.
Par ailleurs, les dissensions entre Sénégalais et Soudanais se font jour sur leurs conceptions politiques et les nominations. L’idée d’une union tombe malheureusement à l’eau par la proclamation successive de l’Indépendance des deux États. Cet acte qui initialement devait réunir plusieurs Etats à savoir la Côte d’Ivoire, le Sénégal, le Ghana, la Guinée, le Soudan, etc. est bien malheureusement détruit par de nombreux facteurs tant internes qu’externes.
L’espoir renaît peu à peu avec l’avènement au pouvoir de Thomas Isidore Sankara du côté de la Haute Volta, actuel Burkina Faso, de Mouammar Kadhafi de la Libye, qui feront de leur crédo l’unité africaine et la consommation de nos produits locaux.
Sidy Sow