Grève des magistrats : Le CNT au secours du gouvernement
Dans un communiqué officiel, les deux syndicats des magistrats (SAM et Sylima) ont annoncé la suspension de leur mot d’ordre de grève, salué le militantisme de leurs bases et ont exprimé leur satisfaction.Ledit communiqué a été signé par les présidents des deux syndicats, Bourama K. Konaté (SA) et Hady Macky Tall (Sylima).
Après les cinq jours de grève qu’ils ont fait observer sur toute l’étendue du territoire national du 29 novembre au 5 décembre 2022, les responsables du Syndicat autonome de la magistrature (SAM) et du Syndicat libre de la magistrature (Sylima) se sont félicités de la mobilisation totale et du large suivi de leur mot d’ordre de grève.
Dans leur communiqué, les syndicalistes ont menacé de rééditer leur mouvement au cas où leurs points de revendications ne seraient pas satisfaits.
Toutefois, la coalition des syndicats des magistrats s’est félicitée également de l’implication du Conseil National de Transition (CNT), la preuve de professionnalisme des hommes des médias et de la bonne compréhension des populations puis ont exprimé leur regret pour tout désagrément causéau cours de leur grève.
Selon les syndicalistes,leur décision de suspendre ce mouvement est intervenue suite à l’intervention du CNTqui a fait preuve d’esprit républicain et à l’issue d’une réunion tenue conjointementpar les deux syndicats.
Les syndicalistes ont invité les membres de l’organe législatif à œuvrer davantage à l’apaisement du climat social et à la défense de l’intérêt général.
Pour le cas en espèce, ce sont le devenir et la survie de l’indépendance de la magistrature et du principe de la séparation des pouvoirs qui est en jeu avant de tenir le Gouvernement de transition pour seul responsable de la perturbation de l’atmosphère au sein de l’institution judiciaire.
Maï Diallo