TOURMENTE AU MINISTERE DE L’ELEVAGE ET DE LA PECHE

TOURMENTE AU MINISTERE DE L’ELEVAGE ET DE LA PECHE
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-Des vaccins Newcastle de péremption proche

Mélangés à d’autres lots à échéance longue

-Le lyophilisateur du LCV défectueux

-Le PRAPS et ses vaccins Périt-1 et Ovipeste

23 000 doses de vaccins de Newcastle de péremption proche

Mélangées à d’autres lots à échéance longue. Quelle sacrée forfaiture ?

On va éplucher cet aspect très inquiétant. Notre équipe d’enquête a reçu la copie intégrale des documents sulfureux. En l’occurrence, le compte rendu de la réunion du comité de gestion des vaccins tenu à la Direction nationale des services vétérinaires (DNSV). De quoi s’agit-il ? Lire nos dossiers de ce jeudi 8 mai 2025.

Le 19 octobre 2024, le président de la séance a Boubacar Bass, sans fioriture, déclaré que 23 000 doses de vaccins contre la maladie de Newcastle de péremption proche ont été mélangées à d’autres lots à échéance longue.

Ah là, le scrupule peut s’estimer heureux d’être mis dans la poubelle des structures placées sous l’autorité du Ministère de l’élevage et de la pêche. Peut-on en dire moins révoltant lorsque l’avis favorable ou défavorable de ces services habilités, est l’unique régulateur de l’importation au Mali des produits issus de l’industrie alimentaire ?

Désormais, avant de boire ou de manger, les consommateurs Maliens abandonnés à leur triste sort doivent recourir au toucher, à l’odorat et au goût. La falsification des dates de péremption par de petits appareils portatifs achetés dans un pays asiatique est une sale pratique en cours dans notre pays.

Mais, insérer 23 000 doses de vaccins contre la maladie de Newcastle de péremption proche dans des lots à échéance longue constitue le seuil rouge (voire délictuel) qui vient d’être franchi à la Direction nationale des services vétérinaires (DNSV). Où sont parties la conscience intellectuelle et la probité professionnelle ? Celles et ceux abonnés aux mosquées et aux glides ont-ils la crainte de Dieu?

C’est dire que les gens prétendant dispenser une quelconque leçon morale suite à nos publications sont couverts de honte tout comme les crasseuses icônes qu’ils défendent. En exploitant ces documents de manière rudimentaire, chacun des chefs de services rattachés au Ministère de l’élevage et de la pêche doit s’expliquer devant une commission de discipline ou une juridiction compétente.

En commettant un fait si gravissime, quelle est leur intention inavouée ? Veulent-ils décimer le cheptel Malien afin d’avoir les alibis de créer un autre projet ou de réfuter les acquis probants de ceux existants ? Ont-ils la traçabilité des lots mélangés ? Ont-ils été retirés ou discrètement écoulés pour que les retombées financières servent à s’offrir les conforts de la vie ?

Il y a quelques années, des engrais de mauvaise qualité vendus à des paysans ont détruit des millions de cultures. La prévision des productions céréalières de notre pays éprouvé par des crises multiformes résiduelles fut compromise. Cela corrobore qu’il y a bien un crime derrière toute fortune. À l’opposé de ce tableau sombre, certains soldats de notre économie nationale côtoient au quotidien des risques. Parfois au prix même de leur vie, ils traquent pour mettre la main sur des produits (alimentaires, cosmétiques, agricoles et pharmaceutiques) nocifs dont ceux périmés ou en voie de l’être. Coup de chapeau à eux !

C’est le lieu de soulever des interrogations et non les moindres concernant le Laboratoire central vétérinaire (LCV). Dispose-t-il d’une certification ISO, à l’image du Laboratoire national de la santé (LNS) ? La fiabilité des vaccins du LCV est-elle attestée à Addis-Abeba par Panafric et à quel coût ? Son manuel de procédure financier et administratif a-t-il été approuvé par le Contrôle général des services publics (CGSP) ?

Que d’anormal se passe-t-il voilé à l’helminthologie, aux tiques et maladies transmissibles par les tiques, à l’entomologie, à la protozoologie, à l’anatomo-pathologie, à la bactériologie médicale, au mycoplasme et mycoplasmose, à la virologie et à la zoologie du LCV ? Apparemment, ceux s’occupant de la parasitologie sont les premiers à sucer le sang de leurs concitoyens. Life is beautiful ! Le licenciement par décision n°00101 du 15 avril 2025 d’un agent de la division des ressources humaines du Laboratoire central vétérinaire (LCV) continue de marquer les personnes éprises de justice.

Par ailleurs, la peste à visage humain a de beaux jours au Mali, au vu de la situation des vaccins commandés par le Projet d’appui au développement de l’élevage au Mali (PADEL-M. Amadou Diarra et Horizontal SARL livrant les flacons et étiquettes des produits LCV seraient-ils entendus au niveau d’une structure de lutte ?

En outre, le LCV fruit de la coopération Mali-pays de l’oncle Sam fut érigé de 1962 à 1972, soit dix ans, dans des broussailles touffues. Inauguré en 1977, cinq ans après les travaux, sa conception structurelle surannée ses missions nouvelles seraient, aujourd’hui, en déphasage avec ses réalités. Les réseaux du LCV composés d’étanchéité, d’écoulement, du système de détection de fumée et d’anti-incendie, de confinement, de prétraitement et d’enfouissement de déchets (liquides et solides) ont besoin de subir une mise à jour conséquente et approfondie.

Pour être complet, on fait savoir qu’une stratégie doit être mise en place en vue de prendre en charge des cas d’urgence. Ceux résultant de la fuite, de la manipulation accidentelle ou volontaire de la culture des bactéries et virus dangereux au Laboratoire central vétérinaire (LCV). « Il le faut, en cette ère des guerres biologiques », nous siffle à l’oreille une personne ressource. Elle attire ainsi l’attention du gouvernement sur cet aspect très important.

Enfin, Mohamed Ould chef d’une branche rebelle qui a semé la terreur dans le septentrion du Mali était le Ministre de l’élevage et de la pêche . Porte-parole de la défunte coordination des mouvements de l’Azawad (CMA), il a bien profité de ses prérogatives. En faisant quoi ? En catapultant, le 3 février 2021, son neveu Boubacar M. Aladiogo Maïga, au sommet du LCV. Ce Mohamed Oulds s’est probablement exilé en Mauritanie.

Ce, après l’avènement au pouvoir, en août 2020, d’un groupe de militaires ayant éteint sans pitié les menaces séparatistes. Celles-ci planaient au dessus de la tête du Mali comme une épée de Damoclès. Les contours opaques de cette nomination sont à suivre dans notre prochaine parution.

LA REDACTION

ENCADREUR

57 millions de doses de vaccins Périt-1/SR et Ovipeste

900 millions de CFA dans un compte BMS du LCV

S’est-on inspiré du film : le bon, la brute et le truand ?

Aujourd’hui, Youba Ba ancien Directeur de finance et des matériels (DFM) autre fois appelé Directeur administratif et financier (DAF) se fait encore parler de lui en tant que Ministre de l’élevage et de la pêche.

Pourtant, durant les temps libres, le pouce et l’index de ce brillant inspecteur des services économiques égrènent un chapelet kilométrique. Occupé, il l’exhibe en le pendant à son cou tel un trophée magnifiant sa piété. Nos sages ont-ils raison de conseiller que souvent l’apparence trompe ? Qui en doute, apprend à ses dépens.

En effet depuis quelques mois, les scandales, sans se ressembler, s’assemblent au ministère régenté par Youba Ba. Peut difficilement en dire le contraire, le Projet régional d’appui au pastoralisme au sahel-Mali (PRAPS-ML). En fait, la Banque mondiale, le principal bailleur de fonds de ce projet aurait commandé au Laboratoire central vétérinaire (LCV) 57 millions de doses constituées de vaccins Périt-1/SR et Ovipeste.

C’était fin 2022-début 2023 par deux contrats N°4239 et N°04418 établis en bonne et due forme à la Direction générale des marchés publics et des délégations de service public (DGMP-DSP). Convient-il de signaler au passage que le nom de cette structure aussi est cité (à tort ou à raison) dans une flopée de marchés publics se déroulant dans notre pays.

Est-il temps de la réorganiser, de redéfinir ses missions ou de toiletter son personnel ? Doit-on la déraciner en plantant une autre ? De nos jours, l’évolution effrénée intervenue dans ce domaine impose de nourrir la réflexion dans ce sens.

Car, trois ans après la validation des clauses N°4239 et N°04418 par les divisions spécialisées de la DGMP, une infime partie de vaccins à distribution gratuite aux éleveurs Maliens a été livrée par le Laboratoire central vétérinaire (LCV). Soit à peu près 10% du taux total commandé par le Projet régional d’appui au pastoralisme au sahel-Mali (PRAPS-ML).

Mieux, 900 millions de nos francs auraient été virés, en 2023, dans un des comptes du LCV domicilié à la Banque malienne de solidarité (BMS). Atakbir ! Allahou Akbar ! Le reste de ce montant si élevé est-il en train d’être dilapidé ? Les éventuels auteurs et leurs complices qui se sucrent la vie n’entendent en parler. Oh my god ! On raconte dans les bureaux climatisés et effluvés que Boubacar M. Aladiogo Maïga « commandant en chef » du LCV s’ingénierait à étouffer cette affaire dite 57 millions de doses de vaccins Périt-1/SR et Ovipeste.

En revanche, la Banque mondiale indignée par cet imbroglio a entamé des démarches. Elle aurait saisi, à voie verbale puis écrite, le coordinateur du PRAPS-ML. Mais, Moussa Coulibaly il s’agit bien de lui, est sans voix. À preuve, joint par nos soins, il y a deux semaines, il n’a daigné réagir.

À en croire une autre source, le silence radio que le Ministère de tutelle et ses subordonnés ont opté en dirait long sur leur intention inavouable. Cela n’est guère étonnant ! On sait depuis des lustres que Youba Ba est un des colosses de l’administration, de la finance et de la classe politique du Mali à travers, son parti ADP. Il est également l’un des disciples fieffés d’un guide religieux qui a plus d’une corde à son arc.

Raison pour laquelle, laisse entendre un interlocuteur, le courroux de la représentation à Bamako de l’une des institutions de Bretton-Woods exprimé à qui de droit n’a fait, jusqu’à ce jour, ni chaud ni froid. Cette attitude étourdit. De surcroit, après l’espoir redonné au stoïque Peuple Malien par les autorités de la Transition de mettre un terme aux comportements pernicieux qui ont singularisé le règne de précédents régimes.

En somme, la Banque mondiale aurait en désespoir de cause adressé une correspondance au Premier ministre du Mali en relatant les faits commis. À la fois lassée et offusquée, elle demanderait à ce que 52 sur les 57 millions de doses de vaccins commandées au Laboratoire central vétérinaire (LCV) soit livré ou tiré au clair.

Sa démarche a-t-elle la chance d’aboutir ? Le doute est permis pour qui sait que le Bureau du vérificateur général (BVG) a déjà épinglé ce PRAPS. Ses pralins ont fait déambuler les langues entre les interstices des doigts de ceux qui ont commis les irrégularités financières constatées. Un montant total de 257 202 885 CFA fut décelé dans la gestion des fonds alloués au PRAPS au titre des exercices 2019, 2020, 2021, 2022 et 2023.

Les faits susceptibles de constituer des infractions à la loi et à la législation budgétaire et financière du Mali furent dénoncés. Notamment, au procureur de la République chargé du Pôle économique et financier. Ils ont été également transmis au Président de la section des comptes de la Cour suprême et au Directeur général des impôts. Le temps, le meilleur juge de l’homme, en dira plus.

À suivre

Bourama Traoré

ENCADREUR

Loin de l’acquérir aux Etats-Unis pour un milliard de nos francs

Le lyophilisateur chinois de 500 millions ne jurerait que par ses pannes !

Selon une de nos sources, il a été convenu d’aller acquérir ce lyophilisateur aux Etats-Unis pour un milliard de nos francs. Mais, des sangsues l’auraient acheté en chine à 500 millions à travers la société Gafouré commerce. Où est partie la moitié de cet argent des contribuables ? Seuls, le Bureau du vérificateur général (BVG) et l’Office central de lutte contre la corruption et l’enrichissement illicite (OCLEI) peuvent éclairer la lanterne du public.

Ces deux structures de traque de tout cas de délinquance financière au Mali respectivement chapeautées par Samba Alhamdou Baby et Moumouni Guindo ont deux arguments solides ouvrant la voie large à leur immixtion dans ce scandale. Primo, la non-conformité du lyophilisateur aux spécificités techniques préalablement demandées. Secundo, ses pannes indues qui impacteraient les conditions de conservation de certains vaccins particulièrement ceux destinés à l’importation.

D’ailleurs, les commandes du LCV venues de l’étranger, souvent par un circuit sinueux, auraient donné des tournis à ceux qui ont tenté d’en savoir plus. La destination précise des pécunes qu’elles génèrent ne peut être découverte que par des futés inspecteurs. Voilà pourquoi, le comité syndical bénéficiant, aujourd’hui, d’un traitement néonatal de la direction générale a contribué pour qu’un chinois effectue le déplacement à Bamako à coup des millions de CFA. But : réparer l’indispensable lyophilisateur.

Cette alternative a été envisagée par nécessité de préserver les intérêts d’un cartel financier et administratif sans foi ni loi que ceux du Mali. Les machines et véhicules de l’Etat mis au rebut au LCV ou ailleurs à cause d’une petite pièce coûtant une somme dérisoire, constituent la preuve palpable de notre assertion.

Ainsi, le chinetoque, eh pardon ce chinois avait à ses côtés certains Maliens qui, bardés de diplômes, ont la manie de se bomber la poitrine. Après sa parodie, Il attesté, au moyen du lait, le fonctionnement du lyophilisateur avant de le déclarer désormais efficace. Kâbâkô, pour les profanes ! Les propriétés physiologiques, nutritives ou curatives du lait sont-elles assimilables à celles d’un principe actif servant à prévenir une pathologie animale transmissible à l’homme ?

Quelques jours plus tard, la supercherie de ce ressortissant du pays des pandas a été actée par les pannes agaçantes du même lyophilisateur. La scène de l’auto-leurre et des jubilations au Laboratoire central vétérinaire (LCV) et au Ministère de l’élevage et de la pêche a été un feu de brindilles séchées.

« Le lyophilisateur peine à former les pastilles. Son couvercle refuse de se fermer et sa capacité est parfois dépassée », rapporte un informateur. Il ne peut en être autrement dans cette vie éphémère. Celle où la vérité (reconnue ou rejetée) triomphe toujours sur la mythomanie et la cleptomanie qui s’effondrent comme un château de sables.

Cette situation intolérable au LCV est identique à celle passée à l’Energie Du Mali (EDM) à propos des groupes électrogènes acquis par Adama Sanogo de case construction. Le fameux scanner du Centre hospitalier universitaire Point G qui a coulé beaucoup d’encres et de salives est un autre exemple illustrant les gabegies en cours dans notre pays.

B.T

 

 

 

 

 

 

Mali Coura Media