PRESIDENTIELLE 2022 Abdoulaye Idrissa, ‘’le dauphin’’ d’IBK, affute les armes
Abdoulaye Idrissa, ‘’le dauphin’’ d’IBK, affute les armes
Longtemps absent de la scène politique nationale, revoilà l’ex-Premier ministre Abdoulaye Idrissa Maïga. Celui-là qui croyait être le dauphin de l’ex-président Ibrahim Boubacar Keïta revient avec une plateforme : ‘‘Un Mali d’Avenir’’. Un instrument de positionnement dans la course pour Koulouba ou une simple rentrée politique ? Seul l’avenir nous dira certainement.
Dans la perspective des élections générales de 2022, les favoris ressortent du buisson. C’est le cas d’Abdoulaye Idrissa Maïga, ex-Premier ministre du Président Ibrahim Boubacar Kéïta dont il se croyait le dauphin d’office. C’est à la faveur d’une cérémonie grandiose qu’il a présidé au Centre international de conférences de Bamako (Cicb), devant un parterre d’anciens amis et collaborateurs, de hauts cadres de l’ex-parti au pouvoir, RPM, et de journalistes. L’événement était placé sous le signe de ‘‘l’action collective par des approches inclusives et endogènes’’.
Le 20 mars 2021, l’ex-PM d’IBK est réapparu publiquement avec dans les bras la plateforme ‘‘ Un Mali d’avenir’’. Sûrement, c’est dans le cadre des élections générales de 2022.
Dans une brillante communication, le leader de la plateforme ‘‘Un Mali d’avenir’’ s’est attardé pieusement sur les victimes de la crise sécuritaire du Nord et du Centre de la Covid-19 en la mémoire desquelles il a demandé à l’assistance d’observer pieusement une minute de silence.
Concernant les défis majeurs et enjeux auxquels le Mali est confronté, l’ex-PM, Abdoulaye Idrissa Maïga a passé en revue les raisons qu’il trouve à l’origine de la crise multidimensionnelle malienne. «Depuis 2012, le monde entier est au chevet du Mali. Cependant, cette présence internationale paraît comme une garantie insuffisante pour relever le niveau de sécurité. Il est patent de noter la recrudescence de l’insécurité nourrie aux sources de la corruption, du terrorisme et du narcotrafic, lesquels règnent toujours sur bon nombre de nos villes et campagnes », a-t-il martelé. A l’entendre, on a l’impression que « le désarroi est profond et l’incertitude tend à devenir sans limite ». Pour lui, le Mali à l’instar des autres pays de la zone sahélienne, est aujourd’hui une nation séquestrée et prise en otage par les forces terroristes, puis placée sous tutelle de la communauté internationale. Donc, il faut que Maliens eux-mêmes travaillent à l’extirper de cette crise multidimensionnelle. C’est dans ce sens qu’il dira qu’il urge de donner du sens à l’action collective par des approches inclusives et endogènes. «L’urgence d’agir pour la paix conditionne tout progrès possible au profit d’un destin partagé et de l’intérêt général. C’est en raison de toutes ces considérations vitales que s’est constituée, ce vendredi 12 mars 2021, la Plateforme ‘‘Un Mali d’avenir’’ qui puisse retirer tout son enjeu du 21e siècle : sa survie, sa stabilité et son développement », a commenté Abdoulaye Idrissa Maïga qui a plaidé également pour le sens élevé des vertus de «citoyenneté et de civisme », devant être placées au centre des préoccupations d’ordre patriotique de tous les Maliens.
Dans le même ordre d’idées, le responsable du mouvement des jeunes de la Plateforme, Alpha Mahamane Maïga, dira: « Le Mali est en train de sombrer sous nos regards ébahis et impuissants, alors qu’il dispose d’hommes et de femmes capables de redresser la situation ».
Pour Mlle Hadèye Fofana de l’association citoyenne Civitas : «La citoyenneté et le civisme doivent être au cœur des préoccupations de tous et de toutes ». Positions partagées par le président du Parti RDS, Pr. Younouss Hamèye Dicko, selon qui il est un devoir sacré pour tous les Maliens de s’engager pour « un Mali d’avenir». Ceci, dans la mesure où «le Mali d’aujourd’hui est un Mali cassé, concassé, brisé…. ».
Dans sa motion de soutien à la plateforme, Me Amadoun Touré qualifiera Abdoulaye Idrissa Maïga d’un homme de principe et d’un patriotisme remarquable. «Ce n’est pas quelqu’un qui tombe sur quelqu’un».
Affirmation qui ne saurait être partagée par Sadou Diallo, ancien maire de Gao, qui a tout subi de la part d’Abdoulaye Idrissa Maïga lorsque ce dernier était ministre de l’Administration et de la Décentralisation sous le régime du parti des tisserands.
De son côté, le Président du Parti socialiste Yeelen Koura, Amadou Koïta, n’a pas tari d’éloges pour Président de la Plateforme « Un Mali d’avenir ». Idem de par le doyen Diomansi Bomboté, journaliste-consultant, qui a salué la rigueur et le sens élevé de responsabilité qui distinguent l’ex-PM Maïga. Il conclura que l’objectif et le but de sa plateforme se résument en ces termes : «Les Maliens doivent être réunis en pensée pour refuser l’intolérance et le chaos…Pour l’avenir, il faut agir. Nous ne pouvons plus accepter les destins tourmentés». Alors, bon vent !
Maïmouna Diallo
