Interconnexion électrique Mali/Côte d’Ivoire
Que d’amalgames autour du dossier des 49 militaires ivoiriens !
Relativement aux rumeurs que certaines mauvaises langues font circuler à travers la ville de Bamako suite à l’affaire des 49 militaires ivoiriens interpellés à l’aéroport Bamako-Sénou, des inquiétudes bondissent de tous les côtés concernant une éventuelle coupure d’électricité par la Côte d’Ivoire au Mali.
Toujours, selon les interprétations tendancieuses, le Gouvernement ivoirien menacerait de plonger la région de Sikasso dans l’obscurité totale. Car, il existe une interconnexion, dans le domaine de l’électricité, entre le Mali et la Côte d’Ivoire depuis l’époque des anciens Présidents Amadou Toumani Touré et Laurent Gbagbo.
Mais, il faut savoir que c’est un partenariat interafricain légal qui relie nos deux pays sous l’égide de la Banque mondiale.
Pour plus de précision, le journal Maliflash a cherché des informations rassurantes auprès des sources fiables.
Ainsi, selon nos investigations, le Mali est bel et bien alimenté en courant électrique par la Côte d’Ivoire. C’est la région de Sikasso qui est alimentée en partie par notre voisin du sud.
Cependant, il faut préciser qu’il s’agit d’un partenariat interafricain avec l’accompagnement de la Banque mondiale.
Ce partenariat s’inscrit dans le cadre de l’Intégration africaine prônée par l’ensemble des organismes et institutions africains spécialisés dont la Cedeao, l’Uemoa et l’UA.
Ce qui dénote que l’affaire des 49 militaires ivoiriens récemment interpellés à Bamako n’a rien de commun ou d’incident dans ce domaine à travers lequel nos deux pays sont liés par un contrat en bonne et due forme.
En effet, selon une source officielle ayant requis l’anonymat, c’est un contrat commercial qui lie les compagnies d’électricité malienne et ivoirienne (Energie du Mali et la Compagnie ivoirienne d’électricité).
A ce propos, il faut souligner que la fourniture d’électricité à notre pays par la Côte d’Ivoire porte sur une capacité maximale de 100 Mw.
A noter également que ce courant importé se limite à Sikasso. Et là, le réseau étant interconnecté, même en cas de coupure ou de rupture du courant électrique par la Côte d’Ivoire, la région de Sikasso sera automatiquement alimentée depuis Bamako.
Il faut rappeler que la Banque mondiale a imposé aux Etats ouest-africains de développer l’interconnexion entre eux afin que le coût de l’énergie puisse baisser dans la sous-région. C’est pour limiter la dépendance vis-à-vis du pétrole dont les cours mondiaux deviennent de plus en plus chers.
La Côte d’Ivoire produit l’électricité avec le gaz naturel qui est une source d’énergie moins chère. Toutefois, la Côte d’Ivoire aussi importe du Ghana voisin une bonne partie de l’électricité qu’elle consomme. La Banque mondiale dont la crédibilité est engagée dans ce dossier a systématiquement refusé des investissements en énergie au Mali dont le coût de revient serait plus élevé que le prix d’achat de l’énergie avec la partie ivoirienne.
Les sanctions ont retardé la réalisation des projets structurants de réalisation de notre souveraineté énergétique du fait de la chaîne logistique éprouvée par la fermeture des frontières et les chantiers arrêtés par le gel des avoirs et financements extérieurs.
Sidy Sow